« Il est des lieux chargés de magie….où les rencontres sont belles, simplement…
Ce sont les mots en préambule du livre “Baïkal, esprits et secrets cachés” et ils sonnent tellement juste !
En effet, la magie a opéré, et avec davantage d’intensité pour ma seconde participation au festival d’art contemporain PERVORYBA (Premier poisson).
Avec le lac Baïkal comme décor, ce lac sacré, haut lieu du chamanisme, la créativité coule de source…
Le petit village de Bayar, peuplé pour l’occasion d’artistes s’est transformé en une ruche d’artistes, bourdonnants autour d’œuvres en tous genres…
Notre Gentil Organisateur, Alexandre Fofine, le chamane du festival, fut comme un facilitateur de projets.
C’est ainsi que nous avons vu naitre des créations en écorces de bouleau, en laine feutrée, des constructions en bois, des aquarelles, des peintures.
Les artistes français ont étonné les artistes russes par leur inventivité.
Marc Limousin a apprivoisé le lac Baïkal, le temps d’une installation en référence à l’écologie, installation qui s’est poursuivie avec un acte 2 lors de l’exposition à Irkoutsk.
Yves Perraudat, domptait, branches, pierres et galets pour en faire des sculptures ou des lampes.
Quant à moi, j’ai retrouvé avec émotion ma petite chapelle, le pavement en mosaïque commencé il y a deux ans m’attendait sagement !
Nous l’avons terminé avec ardeur et en chœur. Les chansons russes y résonnent encore…
Et puis chacun a expérimenté la mosaïque murale en réalisant des poissons de pierre et de matériaux recyclés.
Notre fresque collective « 1ers poissons », telle un ban de poissons orne fièrement l’accueil de l’administration du village de Bayar.
Les journées se terminaient généralement autour d’un feu de camp, animé par des débat sur l’art, des contes, des chants traditionnels russes ou même la dégustation de la cuisine française !
Des balades ponctuent les journées de création, et nous emmènent sur l’ile d’Oboï, ou sur la grande Ile d’Olkhone, ou encore au festival ethnoculturel du mont sacré Yord.
De retour à Irkoutsk,
Marc Limousin, Yves Perraudat et moi-même avons œuvré dans l’enceinte du parc botanique, pour le jardin coréen.
Une œuvre collective qui s’intitule « Inter-actions » symbolise les échanges fraternels entre les 3 artistes français et entre les 3 patries, Russie, Corée et France.
Puis vint le temps de l’exposition finale, comme l’apothéose de ce festival, le fruit du labeur au bord du lac Baïkal, est enfin exposé au public.
Le bonheur de tous se retrouver dans cet autre lieu annonce déjà la fin de l’aventure.
Il y a beaucoup d’émotions dans le fait de laisser une œuvre collective, témoignage de notre passage, sur des terres lointaines.
L’amitié née de la complicité de créer ensemble, fait oublier nos différences, même linguistiques, même culturelles.
Des panoramas à couper le souffle, une immersion dans la tradition russe, une découverte des ethnies de la Sibérie orientale, leurs costumes colorés, nous laisseront des souvenirs impérissables.
La magie a opéré, les rencontres furent belles.
Merci à AlpeSibérie et Fransib de nous avoir fait vivre pareille expérience”Viviane Wolff